Erevan, la capitale et le sud de l’Arménie

Publié le 01/11/2023 à 15:08

Nous reprenons la route en direction du lac Sévan : on aimerait bien y dormir, mais les températures se sont sérieusement rafraichies et on n'est vraiment pas sûr d’y rester. La route se fait sans aucun souci, et lorsque l’on arrive au lac, il fait un vent à décorner les bœufs. Pique nique au bord du lac et après une rapide concertation, on redescend vers Yerevan, la Capitale. On se trouve un parking au nord de la ville, où franchement, on peut camper en toute discrétion. On se met dans un petit coin et on est hyper tranquille. En marchant quelques minutes, on est au pied de la statut de la mère Arménie, qui domine la ville. Le point de vue est magnifique sur la ville, et on est pas loin de la fameuse fontaine qui descend au centre ville. La balade est très agréable, et il fait bon vivre dans cette petite capitale. On arpente les rues sans but précis, juste apprécié la ville et son ambiance.

On recherche aussi un magasin pour l’anniversaire de Kéo, car il souhaite des légos, et ce n’est plus aussi facile à trouver. On trouvera son bonheur, mais il devra un peu attendre, car la date n’est pas encore arrivée… il a bien compris que l’on le prend en avance, afin d’être sûr d’avoir ce qu’il veut, donc il joue le jeu.

La capitale est aussi l’occasion de se rendre à l’ambassade d’Iran pour finaliser et réceptionner nos visas. Ce sera une drôle d’expérience. On arrive à pied, car on n’est pas garés très loin au bout du compte, habillés comme il se doit ; on se présente à l’entrée, ils nous enregistrent et on leur présente les documents nécessaires imprimés la veille. 5 min d’attente plus tard, on nous dit que tout est bien, il faut simplement payer les visas. Et là, ça se complique : il faut payer dans une banque iranienne, dont ils nous donnent l’adresse. Cette dernière est à plus d’une heure de marche, donc on prend un taxi. Enfin, les garçons prennent un taxi tous les deux, et nous attendons avec Aélys dans un parc à côté. Payer le taxi sera une histoire, car ils ont l’habitude d’être payé directement via leur application et n’ont pas de monnaie. Donc, il faut aller dans un supermarché pour faire de la monnaie. Arrivés à la banque, autre problème, ils veulent des euros directement et nous n’en avons pas (on retire toujours de la monnaie locale…) donc il faut retirer des drams et ensuite faire du change en euros !!! L’opération réussie, on reçoit un récépissé, sésame, qui nous permet de revenir à l’ambassade, prouvant que nous avons bien payé. On rentre donc à nouveau dans l’ambassade et on nous remet les visas. Finalement, une opération rondement menée avec succès !!!

On profite aussi de revoir des copains de voyage avec leurs enfants qui viennent nous rejoindre au parking. Les enfants sont heureux de se revoir et de jouer ensemble. Puis il est temps de repartir, et cette fois ci, on se dirige vers le sud, vers la frontière arménienne-iranienne. On se sent encore un peu pris par le temps, qui s’annonce pluvieux sur le pays pendant plusieurs jours.

On accélère pour ne pas trop ressentir les effets de la pluie. On visite le monastère de Khor Virap, qui nous fait apprécier ces édifices : il est beau, avec une vue sur le mont Ararat en arrière plan, avec peu de touristes pour la visite. Franchement chouette. Puis une longue route vers des sources d’eau chaudes, qui ne seront ni parfaitement accessibles, ni vraiment chaudes… on dort au bord du lac en contrebas des sources, au milieu des vaches et des chiens. D’ailleurs, nos chaussures, restées en bas de l’échelle qui mènent à la tente, feront les frais des chiens : ils les ont pris pour des jeux et sont bien abîmées…

Deux nuits sur place et hop, à nouveau une longue route, pour dormir non loin d’un autre monastère, au bord d’une falaise. On se retrouve au milieu des nuages et la vue du lendemain matin est assez irréelle, entre brume et sommets montagneux. Dernier jour de route, de col en col, de montée en descente, la route est sinueuse et parfois un peu dangereuse ! Dernier dodo avant la frontière, à Meghri. Sur un petit parking, discrètement, on ne dort que sur une oreille car le passage de frontière vers l’Iran nous inquiète un peu : on a entendu que de bons retours des familles qui sont passées avant nous, mais tant que l’on n’aura pas vécu cette expérience par nous-même, on ne sera pas tranquille.

Donc, de bon matin, afin qu’il n’y ait pas trop de monde à la frontière, on se met en route. L’arrivée se passe sans encombre : côté arménien, ce sera plusieurs contrôles des papiers, passeports comme papiers du véhicule, séparation pour le conducteur des autres membres de la famille, vérification de l’intérieur du véhicule et en une demi heure, c’est plié ! On arrive côté iranien…