De la mer Noire à Tbilissi

Publié le 23/09/2023 à 16:10

Les moustiques derrière nous, on a grandement hésité avant d’aller explorer la région du grand Caucase, et pour cause, les routes en Géorgie peuvent s’avérer dangereuses pour plusieurs raisons : la conduite respecte assez peu les codes de la route que nous connaissons et les pistes sont étroites, où les croisements entre deux voitures peuvent s’avérer périlleux, et ne parlons pas des croisements avec des camions !!! Elles sont le lieu d’éboulement de pierres, semées d’ornière et parfois passant sous des parois rocheuses ou longeant des parois vertigineuses…

Qui plus est, notre combi supporte assez mal les fortes montées, ou alors, il faut les négocier avec patience à 10km/h. La route pour finir est un aller-retour. Notre décision est prise, tant pis pour les vues spectaculaires montagneuses, on est raisonnable sur ce coup-ci.

Nous choisissons alors un canyon non loin d’une cascade, celui de Martvili. Nous trouvons un bivouac de rêve au bord de la rivière qui descend tout droit de la montagne : autant dire que l’eau est glacée, mais les températures quant à elles étant extrêmement chaudes, la balance est vite trouvée. Les enfants pourront se baigner à cœur joie et nous explorons à pied les environs. Les jours passent et les enfants s’émerveillent des animaux qui viennent nous voir, absolument pas sauvages pour un sou.

Ils baptiseront une petite cochonne, Gourmande, tant elle est intéressée par notre assiette. Elle suit les enfants partout, y compris dans l’eau froide, elle nage avec eux, reçoit volontiers des bains de boue et se régale de ce qu’ils lui donnent à manger. Elle fait ce petit bruit le matin quand elle arrive pour signaler qu’elle est heureuse de les voir. Cette relation est étonnante. Il y a aussi des chevaux en liberté et des chèvres. Comme partout en Géorgie. Les habitants du coin sont adorables.

Sur le départ, nous partons à la cascade, bien sûr touristique, mais fort jolie. Un habitant du coin semble faire le gardien du parking, nous ne savons pas très bien si on « doit » vraiment payer, mais on joue le jeu, on se dit que cela peut améliorer leur quotidien…

On part explorer un autre canyon, celui de Okatse Canyon et on trouve un endroit sympa en bord de rivière, où nous pouvons encore nous baigner ! Trop bien ! La nuit quand à elle sera beaucoup plus mouvementée : des vents se mettront à souffler fort, très fort, nos chaussures restées dehors s’envoleront et nous peineront à retrouver la caisse qui les contenait. Mon homme partira à sa reconquête en bravant une pente abrupte qui descend dans le canyon. Mais youpi, il réussira !!! Par contre, nous ne resterons pas ! Une nuit d’insomnie suffit, pas deux !!! Comble de l’histoire, à l’intérieur du Combi, les enfants n’ont rien entendu !!! Comment est-ce possible ? Nous aimerions tant retrouver ce sommeil sans faille…

Alors, après cette nuit d’insomnie et de repêchage de chaussures, on se dirige vers Koutaissi, première grande ville de Géorgie que nous croisons. Nous la visitons tranquillement, prenons un repas typique : des hamburgers dans une enseigne américaine, bon pas le célèbre Mac Do, mais du même genre !!!

La ville est calme, le centre-ville joli, et on ira même jusqu’à faire des jeux dans un centre commercial avec les enfants, le summum, ils adorent ça évidemment…

Et challenge spot pour le soir pas loin de la grande ville mais au vert quand même, faut pas pousser !!! Donc, au bord d’une rivière, petit endroit fréquenté par les locaux, petit pont pour sauter dans la rivière, et deux familles françaises rencontrées !!! La première en vacances pour 3 semaines, sur la fin de leur périple, belle rencontre et l’autre famille, quel hasard, on discute avec eux sur les réseaux sociaux depuis la Turquie et on se suit en vue de se rencontrer, ici en Géorgie. Mais là, c’est tout à fait en passant sur la route que nous les croisons. Très belle rencontre, ils ont trois petits garçons, et ont fait le même choix que nous de tout quitter en France. On échange beaucoup et on promet de se suivre et se retrouver !

La rivière est vraiment tranquille et la baignade un vrai régal !

Le lendemain, réveil tranquille, courses, remplissage d’eau : tout cela est devenu la routine des départs, et en route pour le prochain endroit, sur lequel nous avons prévu de nous retrouver avec la petite famille française. Bon, certes c’est en bord de rivière, mais elle ne donne pas vraiment envie de s’y baigner : la couleur est vraiment brune et les bords sont très argileux …

Mais qu’importe, quand on est en bonne compagnie, l’endroit n’est pas si important ! Les enfants jouent tous ensemble et cela fait du bien à tout le monde. Un peu de sociabilisation est à chaque fois un moment de plaisir partagé.

Après cette pause amicale dans le voyage, on aborde Tbilissi la capitale, pour tout un tas de courses spécialisées et de recherche de pièces particulières, en espérant les trouver… et puis aussi pour réceptionner le colis venant de France qui contient le CPD, le fameux sésame pour notre van

On commence avec la poste, qui dit être ouverte avant 16h ce samedi. Ok, pas de problème pour l’ouverture, par contre, bien que nous ayons appelé à de nombreuses reprises afin de s’assurer que le colis était bien là, et que tout était en ordre, et que les réponses étaient affirmatives, on se retrouve bloqué avec une histoire de paiement de taxe de dédouanement car la valeur que l’on a déclarée est supérieure à 300 euros. Tout cela est dû au fameux CPD… que l’on a voulu assuré… trop bien ??? Peut-être… Bref, nous n’aurons pas d’autre choix que de payer… Mais encore faut-il pouvoir le faire, car c’est un parcours du combattant !!! Il faut aller aux services des impôts, et là bonne nouvelle, le service ne sera pas ouvert lundi car c’est un jour férié pour eux. On doit donc attendre mardi…

Ensuite, on trouve enfin des lattes de composites pour changer celles de la galerie. Et ça, c’est fait !

On ne trouve pas par contre de robinet pour changer celui du lavabo… une prochaine fois !

Et pour attendre patiemment et bricoler en toute tranquillité, on trouve un des plus beaux spots en hauteur avec une vue imprenable sur la ville, calme, dans la nature, sans moustique, incroyable.

Mardi arrive et on traverse une première fois la ville aux aurores pour être à l’ouverture au services des impôts pour obtenir un numéro pour payer la taxe. Pas de chance pour nous, ce centre là est fermé temporairement et on nous envoie de l’autre côté de la ville, d’où l’on vient presque…

Numéro obtenu assez rapidement. Puis retour à la poste, qui nous envoie après attente bien sûr à la banque. En effet, la taxe se paie à la banque, on en cherche une puis une deuxième car dans la première il faut ouvrir un compte pour payer la taxe ! On aura tout vu.

Taxe payée moyennement quelques prélèvements supplémentaires bien sûr, et retour à la poste qui nous délivre enfin le fameux colis. Alleluia on l’a.

Mais au fur et à mesure de la journée, je me sens de moins en moins bien et devient malade l’après midi. On restera donc sur un autre spot de Tbilissi près du lac, afin de me rétablir et préparer la suite du voyage.

On y connaîtra notamment la pire averse de notre voyage et mon homme finira la soirée trempé de la tête aux pieds, car on a pas eu le temps de monter notre petite pièce supplémentaire.

Donc les deux jours suivants seront dédiés au rétablissement…