Le parc de Vashlovani

Publié le 12/10/2023 à 15:24

Enfin rétablie, nous prenons la direction de l’Est du pays, pour aller découvrir le vaste parc naturel de Vashlovani. Et pour ce, il nous faut demander deux autorisations : celle de visiter le parc et un enregistrement auprès de la police de frontières car nous allons longer la frontière avec l’Azerbaïdjan et les deux pays ne s’entendent pas vraiment…

Tout d’abord, premier stop dans le lit d’une rivière asséchée à mi-chemin avec Dedopliskaro, la ville où nous devons faire les formalités administratives. L’idée n’est pas excellente car le soir venu et un orage se préparant, je ne dormirai que d’un œil à l’idée qu’un barrage se rompe ou une inondation de la région… Idée farfelue bien sûr, mais bon, on ne se refait pas !!!

Deux jours plus tard, sans choses extraordinaires vécues à cet endroit, la route nous conduit à La fameuse ville, dernière qui permette un ravitaillement en nourriture, eau, ou essence avant le parc.

Visite au centre des visiteurs qui nous accorde l’autorisation sans difficulté, mais on oublie de préciser que nous avons changé un peu les dates. Et ce sera un problème pour la police des frontières, donc nous repassons le lendemain matin au centre des visiteurs, modifions les dates puis à nouveau poste de police des frontières… Quelle histoire, qui se finit bien, évidemment.

Après une nuit sans encombre près d’un joli canyon, on se met en route !

Sur les 4 pistes, car oui, ce sont bien des pistes qui méritent un véhicule tout terrain obligatoire, nous en emprunteront deux. Les deux autres explorent la réserve de Chachouna ou les plaines de Iori… Et bien que l’envie de les découvrir soit intense, il nous faudra être raisonnable car la conduite demande une grande concentration.

Sur la piste 6, nous commençons à écarquiller nos yeux devant ce spectacle extraordinaire. Cette sensation d’être seuls au monde, au milieu des steppes d’Afrique est impressionnantes. On se régale à chaque virage. La piste est technique mais parfaitement faisable avec notre combi. Cependant, nous avons été prévenus, et c’est d’ailleurs pour cela que nous avons avancé nos dates de visite, que le parc devient dangereux par temps pluvieux ! La boue se mêlant à la difficulté du terrain rendrait le site impraticable…

On prend notre temps, on roule doucement, on s’arrête et puis on arrive à un camp de Ranger pour y passer la nuit. Sous un pistachier centenaire d’une beauté folle, et dans un calme olympien, on prépare notre camp pour la nuit, repos bien mérité.

Les enfants jouent avec les chiens du camp et nous sommes presque seuls ici aussi.

La nuit sera incroyablement calme, sans aucun réseau internet !

Le lendemain, on part sur la piste 7, qui monte jusqu’à un sommet et un petit « village », mais nous n’irons pas jusqu’au bout, car la route monte fort, et nous avançons tellement lentement que nous craignons de ne pouvoir atteindre le prochain campement avant la nuit. On va tout de même jusqu’au point de vue qui nous donne une vision magnifique de ces falaises escarpées et de ces roches sculptées. Totalement sous le charme, on fait le plein de belles images et on roule toute la journée au milieu d’une végétation surprenante pour la Géorgie. Il est dit que nous pouvons voir des gazelles, mais nous n’aurons pas cette chance, une autre fois peut être. Sur la deuxième partie de route, celle qui longe la frontière avec l’Azerbaïdjan, nous avons un contrôle des rangers, tout est en ordre, on peut continuer notre chemin. Par contre mauvaise surprise sur notre forfait internet, car le téléphone a capté un signal du pays voisin et ce sera un hors forfait de 50 euros… bref…

On hésite ensuite à parcourir la piste 8 de la réserve de Chachouna, mais la fatigue commence à s’accumuler et nous décidons d’aller au prochain camp de Vashlovani. La route n’est autre que le lit rocailleux d’une rivière asséchée, ça secoue dans tous les sens, et les indications étant quasi inexistantes, on finit par prendre le mauvais chemin. Ce sera un petit détour malgré tout.

Au deuxième camp, un accueil par des chatons enchante toute la famille, on hésitera même à en emporter un, mais nous serons raisonnable. Et ce fut dur, car la ronronthérapie a été très très appréciée par tout le monde. Le soir même, on rencontre un couple de Suisse Allemands et un de Polonais. Belle soirée de discussion !

Le lendemain matin, on prend le chemin du retour, on on repart directement à Tbilissi, et en se garant sur un parking du centre ville, on retrouve nos amis français, la Opiny Family, et on rencontre une famille franco-turque et une famille française les Kangen-mobil , que des garçons !!! Mais tous à peu près dans les mêmes âges, donc les jeux ne manquent pas. Aélys, quand à elle, prendra le temps de discuter avec Enesse, un ado de 14 ans. Tout le monde y trouve son compte, les parents aussi ! On discute jusqu’à pas d’heure, on parle voyage, direction, aménagement, changement de vie, la routine de voyageurs en quelques sortes !

Petite visite en tête à tête avec mon fils à pied de la ville, bien agréable !!!

Après de jours, il est grand temps de penser au départ, la fin de l’assurance du véhicule arrive et il nous faudrait passer la frontière vers L’Arménie.

Mais avant, passage obligé dans une boulangerie française qui vend aussi du fromage, travaillé comme en France. L’addition est un peu salée, mais quel bonheur de manger chocolatine et pain !!! Le fromage aussi était excellent. Puis passage obligé par la laverie… et hop on prend le chemin de l’Arménie.

On pensait passer la frontière en début d’après midi mais non, ce sera vers 17h que nous arriverons.

Le passage du poste Géorgien nous rappelle à l’ordre, je me suis trompée dans le jour de fin de l’assurance du véhicule, nous l’avons dépassé de 24H, et nous sommes donc hors la loi… Le paiement d’une pénalité de 36 euros soulage notre porte-monnaie…

Allez, passons, nous entrons dans le poste frontière de l’Arménie.