Passage de frontière géorgienne, puis le long de la mer Noire

Publié le 17/09/2023 à 13:59

Les derniers kilomètres qui nous séparent de la frontière géorgienne se passent sans encombre, sans compter bien sûr tous les camions le long du bord de la route. Mais ce spectacle nous est devenu familier !

La frontière se dessine et le bazar est palpable. Certains semblent savoir dans quelle direction aller, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde, et nous en particulier. Finalement un douanier semble faire la circulation, une fois à gauche, une fois à droite. Il nous fait comprendre dans un anglais très approximatif que les passagers doivent descendre. Nous avions eu ce renseignement par des amis passés peu avant, mais ce n’est pas hyper bien expliqué, et nous prenons juste le nécessaire les enfants et moi, à savoir une petite sacoche avec cartes d’identité, passeports et un paquet de mouchoirs. Il sera utile, mais j’ai oublié de prendre de l’eau, grossière erreur !!! Nous suivons le mouvement de la foule et le coude à coude s’intensifie jusqu’au passage des douanes de sortie de Turquie. On y aura passé un long moment à attendre, poussés comme des sardines, mais au final, cela se passe sans encombre.

Puis passage aux douanes géorgiennes, je voudrais bien présenter nos passeports, histoire d’avoir le tampon de la Géorgie mais le douanier nous explique que puisque nous sommes entrés en Turquie avec une carte d’identité, nous sortons avec la carte d’identité et nous devons garder celle-ci pour l’entrée en Géorgie. Dommage !

La deuxième partie pour nous se passe donc bien, avec une appréhension pour le conducteur. Il y passera plus de temps que nous, sans véritable fouille du véhicule, mais une insistance sur l’aspect de la carte d’identité. Visiblement, ils n’ont pas trop l’habitude que l’on passe avec des cartes d’identité, pourtant, c’est totalement autorisé. Bref !

La pluie commence à se faire sérieusement sentir quand on nous rend notre conducteur tant attendu !!! Nous devons prendre une assurance pour le véhicule, et cela se fait sans encombre et rapidement, ainsi qu’une sim card, pour bénéficier de l’internet.

La pluie nous suit dès les premiers km et ne sera pas près de s’arrêter ! D’ailleurs, la pluviométrie de Batoumi, première ville le long de la mer Noire en Géorgie, est assez incroyable ! Nous entrons dans un climat subtropical qui nous surprend, car nous n’avions pas checker toutes les météos et tous les climats exacts de chaque pays et découvrons effectivement que la partie Ouest de la Géorgie vit dans un climat subtropical !!!

Nos premiers km ne voient que de la pluie et après un repas au restaurant avec un plat typique, les différents bivouacs que l’on avait envisagés sont vraiment désagréables sous la pluie… On finira par essayer de réserver un air bnb, mais pour la première fois, la réservation ne fonctionne pas. On va grignoter un petit quelque chose et en attendant que d’autres Air bnb acceptent une réservation et il est déjà 21h, on demande à la vendeuse si, par hasard, elle ne connaît pas quelqu’un qui louerait une ou deux chambres. Et un coup de fil plus tard, une adorable femme arrive, nous disant de la suivre, sa maison est juste derrière et elle peut nous accueillir ! Génial. Elle nous fait visiter, on est au top !!! On passera deux jours sous la pluie mais tellement riche en rencontres. Elle nous préparera un repas typique le lendemain, et nous passerons une merveilleuse soirée. Comment peut-on en apprendre autant sur un pays : quand on le découvre avec des personnes qui y vivent, bien sûr ????. L’accueil géorgien n’a rien de ce que l’on nous a dit ; ils sont peut-être un peu fermés sur les visages, mais rien qu’après le bonjour, c’est tout autre chose !

Il est tant de les quitter, et de partir à la découverte de la plage de sable noire magnétique d’Oureki. On passe par le village en lui-même pour faire quelques courses, mais on s’en éloigne rapidement : il est noir de monde, et les boutiques de maillots de bains fleurissent comme des petits pains.

Peu après, se trouve une plage, effectivement de sable noir, mais concernant l’aspect magnétique, on doit bien avouer que l’on n'a pas testé et la pluie qui continue en ce mois d’Août ne nous permettra même pas de nous baigner !!! Enfin les enfants ont trempé les jambes sous l’œil avisé du maître-nageur sauveteur, qui veille et nous informe que l’on ne doit pas s’éloigner, la mer étant très agitée…

Une belle occasion de se faire un peu plus à notre set-up et de l’apprivoiser sous la pluie. Ce que l’on constate, c’est que lorsque l’on a le temps de préparer l’installation, c’est tout à fait praticable, et l’après-midi film est apprécié par toute la famille !!! Et notre installation sous les pins qui bordent la plage nous plaît beaucoup.

Rencontre d’un jeune couple de français en vacances en Géorgie, nous discutons voyage et véhicule bien sûr. Puis départ vers Poti, un sympathique village non loin de la mer, on s’immisce un peu plus dans la culture de ce pays, à travers le marché. Plein de petites boutiques, d’articles en tous genres, mais avec chacun une spécialisation. Par exemple, on observera beaucoup de boutiques de produits d’hygiène, que ce soit pour le corps ou la maison, ou encore des magasins de bricolage avec chacun sa spécificité : jardinage, métal, plomberie, outillage, cuisine. Le marché est calme et diversifié, et c’est là que l’on découvre l’envie des gens de nous aider à trouver ce qui nous manque. Il faut donc s’attendre à faire plusieurs boutiques pour trouver l’ensemble des courses.

Puis nous nous orientons vers un bivouac en pleine nature, car nous aimons cela par-dessus tout : une grande plaine, en bordure de rivière, nous attend, et nous ne serons pas seul car ici, chevaux, vaches, cochons, oies, et autres sont en pleine liberté. Nous dormirons sous un arbre au milieu de cet espace grandiose. Un gentil monsieur vient nous saluer et nous proposer de nous installer un peu plus loin car il y aurait moins de chardons. C’est vrai que là où nous sommes, il y en a beaucoup. Heureusement, un voyageur nous a donné la bonne idée d’acheter un sécateur, afin de dégager l’espace autour du van et là, nous nous sommes relayés pour le faire tant il y en avait.

Mais le pire de cet endroit et finalement le seul qui nous fera hésiter à rester c’est l’invasion par les moustiques au sunset. On n'en avait jamais eu d’aussi intense, à tel point que l’on n'ose même pas rentrer dans le véhicule et on attend en marchant autour du van la fin de l’invasion. Bon, elle ne finira jamais complètement, la nuit a été aussi extrêmement riche en objet volant piquant !!!

On hésite ensuite à aller visiter Usguli et Mestia, dans le grand caucase, à la frontière avec la Russie. Les paysages sont annoncés comme extra ordinaire mais la route aussi, voire dangereuse…